Le travailleur déficient intellectuel doit connaître les règles, ses droits et son statut
Il doit aussi comprendre les problèmes pratiques qu’il faudra affronter quotidiennement pour travailler. Souvent, sa capacité d’assumer son handicap est contrariée par son manque d’autonomie sociale. Des relais s’avèrent indispensables. Les accompagnements mis en place favorisent le maintien en poste et assurent un soutien psychologique. Pour de meilleures chances de réussite, l’insertion passe de plus en plus par une démarche progressive. Pour acquérir une place stable dans le contexte professionnel, des étapes transitoires sont indispensables. Pour de nombreuses entreprises, un recrutement s’opère dans la durée et de façon graduelle sur la base d’une connaissance réciproque par le biais de stages, de prestations de services, de détachements. Une Charte d’engagement pour l’accompagnement Down Up cherche à pérenniser les actions d’intégration, c’est par des engagements réciproques et des équilibres respectueux des contraintes de chacun que les projets réussissent. L’association s’engage : La personne déficiente s’engage : L’entreprise d’accueil s’engage :
Au lendemain du comité interministériel du handicap, l’association Down Up a organisé jeudi une conférence-débat à l’amphithéâtre Notre-Dame du lycée Baudimont sur le thème « Employer les personnes ayant une trisomie 21, les conditions de la réussite : former, informer, accompagner ». Une centaine de participants, à l’invitation d’Emmanuel Laloux, président de l’association de parents d’enfants trisomiques, dont des représentants d’entreprises, ont débattu en trois tables rondes sur les thématiques de la formation, de l’information sur le handicap et de l’accompagnement pour permettre aux personnes ayant une trisomie 21 de s’insérer dans le monde du travail. La désormais célèbre Éléonore Laloux, qui travaille à la Clinique privée des Bonnettes, n’est pas la seule à avoir réussi à intégrer le monde de l’entreprise. D’autres exemples sur lesquels nous reviendrons montrent que si l’accueil est bon, si la formation suit, les adultes trisomiques peuvent tout à fait travailler et apporter une précieuse « valeur ajoutée » dans une équipe.
La Voix du Nord du 28/09/13