Innovation sociale
L’expérience menée au niveau de l’îlot Bon Secours, depuis maintenant 12 ans, intégrant ou imaginant toutes sortes de pratiques innovantes, constitue un des rares “laboratoire vivant” de recherche et développement sur l’autonomie en France et, probablement, le seul à avoir “démontré la faisabilité” de l’autodétermination.
La Deuxième révolution industrielle, particulièrement dans la seconde moitié du XXe siècle, s’est employé à satisfaire l’ensemble des besoins essentiels de la population en s’appuyant sur des investissements massifs dans les infrastructures et sur un développement spectaculaire des administrations centralisées.
Les moyens de développement, conçus à une échelle industrielle, dans les domaines du logement, de la médecine, de l’éducation, des transports… ont permis de remplir de nombreux objectifs quantitatifs de progrès social.
Cependant, la standardisation et le productivisme des solutions mises en œuvre n’ont pas permis de relever le défi de l’individualisation des parcours, sensé permettre à chacun de maximiser son potentiel d’éducation, de créativité, d’émotion et d’échanges… en un mot d’autonomisation.
La Troisième révolution industrielle, avec son lot de ruptures technologiques annonciatrices de progrès dans tous les domaines de la société, est en passe aujourd’hui de débloquer la situation, en faisant de la biodiversité (des hommes, des espèces, des savoirs, des technologies, des modèles d’organisation…) et de leur fertilisation croisée, le moteur de l’économie de demain.
Œuvrant depuis une trentaine d’années en faveur de la singularité, Down up fait naturellement partie des précurseurs de ce nouvel écosystème, fondé sur la diversité et l’originalité de ses acteurs.
L’expérience menée au niveau de l’îlot Bon Secours, depuis maintenant 6 ans, intégrant ou imaginant toutes sortes de pratiques innovantes, constitue un des rares “laboratoire vivant” de recherche et développement sur l’autonomie en France et, probablement, le seul à avoir “démontré la faisabilité” de l’autodétermination. Au delà du bénéfice social considérable qu’elle représente, cette modélisation a également permis de valider la pertinence économique d’une telle approche, faisant passer les personnes déficientes intellectuelles du statut de “bénéficiaire” de la société à celui de contributeur.
De tels résultats ne peuvent pas rester “confidentiels”. Collant à l’esprit de la Troisième révolution industrielle, Down up entend faire partager le plus largement possible “les secrets de fabrication” de son modèle, en mode Open source.
Après avoir inventé la ruche, l’heure est venue d’essaimer.
En initiant le projet des maisons “Vie ta Vie”, Down Up permettra à des dizaines d’initiatives similaires de voir le jour en France, susceptibles de s’enrichir mutuellement par le partage d’expériences. Pour favoriser l’adaptabilité de ce modèle aux environnements locaux et cultiver la biodiversité des situations, Down Up s’appuiera sur un vaste réseau d’associations indépendantes, partageant les mêmes objectifs et désireuses de bénéficier de ses services d’étude, de formation et d’ingénierie, en contribuant à leur perfectionnement.